Petites rues, échoppes et hôtels particuliers
C'est un parcours qui débute dans un des rares quartiers épargnés par les travaux du baron Haussmann, le quartier de la Folie-Méricourt, ses passages, ses îlots et ses placettes. La route offre une belle ligne droite rue du Faubourg Saint-Martin en direction du Marais. Puis elle passe devant les bâtiments du Conservatoire National des Arts et Métiers et propose une brève déambulation dans le quartier avant de rejoindre la place de la République par le boulevard du Temple.
C'est un Running Drawing facile malgré l'affluence. L'unique subtilité est de réussir son tracé car l'entrelacement des rues prête souvent à confusion.
Quand j'ai défini mes propres règles
C'est à l'été 2014 que le GPS Art a connu un pic viral, notamment sur Instagram. Du-moins, c'est par ce biais que j'ai eu vent de cette drôle de façon de trouver un intérêt aux trackers. L'inspiration de mes congénères tournait alors principalement autour de l'appareil reproducteur. Il se trouve, pour ma part, que l'envie de copier des grandes toiles s'est imposée très vite et tout naturellement.
Cette interprétation de Morning Sun d'Edward Hopper est le troisième d'une série de quatre parcours, dont trois réalisés. Et il est sans doute le seul de la série que l'on puisse reconnaître avec uniquement son tracé et l'aide du nom du peintre.
Si la performance n'a pas été difficile, ce qu’elle déclencha dans mon cerveau fut immense. C'est à cette occasion que j'ai envisagé une probable symbiose entre une ligne dessinée à l'aide d'un satellite, là-haut, et l'âme d'une ville sur laquelle on marche, là devant, au-dessus, sous les pieds, partout.
C'est à cette occasion que j'ai commencé à chercher ce lien tisser entre :
- une figure réputée, une œuvre d'art, personnage de fiction ou réel
- une performance physique terrienne
- une trace immatérielle que cette performance
- une nouvelle carte du territoire
Faute de temps et de constance, il m'est difficile de multiplier les expérimentations et de faire avancer cette recherche. Peut-être de nouveaux standards pour le mouvement psychogéographique, qui intègreraient la géolocalisation, omniprésente aujourd'hui, pourraient éclore ?